Le bruit incessant de l’eau qui allait et venait. Les vagues qui roulaient sur le sable puis s’en revenaient mourir un peu plus loin chaque fois, laissant derrières elles un sol humide et riche en coquillages et bestioles marines. Le vent de l’océan sifflait aux oreilles d’une louve d’un blanc immaculé. Sa fourrure fut secouée par cette brise délicieuse apportant les odeurs de la mer avec elle. Ses yeux opalescents parcoururent le sable puis l’eau du regard. Sans vraiment voir ce paysage, elle le voyait. Et c’était magnifique.
Le sable doux sous les pattes et scintillant, avait-elle entendu dire. Elle pouvait presque le sentir briller. Absoluty inspira profondément l’air pur qui venait à elle. Devant elle, l’immensité de l’océan. Des éclaboussures témoignaient de la vie que recélait cette eau. Des poissons y sautaient. La louve prêta l’oreille. La nature lui chantait, lui décrivait en sons se qui se passait autour d’elle. Sans qu’elle ait à le voir, elle savait ce qui passait sous son nez. Les odeurs lui indiquaient les présences étrangères, le changement de milieu, le type d’arbres et de plantes rencontrées. Tandis que l’ouie parlait d’elle-même du danger ou du merveilleux, des proies potentielles ou du chant des oiseaux, des amis ou des ennemis.
Absoluty s’avança sur le sable jusqu’à toucher l’eau. Elle en frissonna, surprise par sa température. L’eau était bonne. Voilà une chose qui la ravit. Une brume s’éleva autour d’elle alors qu’elle progressa jusqu’à avoir des vagues se brisant sur son poitrail. C’était un moment agréable. Le soleil brillait et ses chauds rayons illuminaient sa fourrure éclatante. La brume témoignait de sa bonne humeur. De petits poissons couraient entre ses pattes. Elle ferma les yeux, se laissant emporter par les sons et odeurs, par la sensation des vagues et par la chaleur de l’astre diurne.